Elle se cache au cœur de Verneuil-d’Avre et d’Iton une des plus belles et des plus anciennes villes normandes, réputée pour la richesse de son patrimoine.
On y accède après avoir traversé un vaste espace en herbe, ancien verger de l’abbaye, situé entre l’église Notre-Dame et les vestiges du rempart médiéval (XII e siècle).
Ces derniers s’étendent sur 360 m autour de l’abbaye et sont un legs unique en Normandie.
Depuis sa fondation au début du XVII e siècle, l’abbaye Saint-Nicolas a abrité une communauté de bénédictines jusqu’en 2001, année de leur départ pour l’abbaye de Valmont en Seine-Maritime.
L’ensemble présente une intéressante variété de constructions et de styles : murs de « grison », décors de briques vernissées, rythme des façades à pans de bois, harmonie du cloître néo-roman.
La présence des religieuses y est toujours perceptible, leur cadre de vie étant resté inchangé depuis leur départ.
L’infirmerie, les cellules ou encore le réfectoire ont été remeublés afin de rendre compte de l’austérité du quotidien des bénédictines au XVIIe siècle.
Certains lieux sont particulièrement émouvants à cet égard, comme le parloir de l’abbesse, aux parois couvertes d’étonnantes peintures de paysages.
Grâce à des enregistrements retrouvés, le chant des sœurs raisonne encore au sein de ce bâtiment d’exception, invitant le visiteur au recueillement devant ce bouleversant témoignage de ferveur religieuse.
Le 25 avril 1627 vit la naissance officielle des Bénédictines de St-Nicolas de Verneuil, sous la direction de leur première abbesse, Scholastique de Médavy.
En 1631, le prieuré fut érigé en abbaye royale. Auprès de l’église des XIIème et XVIème siècles, les bâtiments monastiques du XVIIème et le cloître sont toujours entourés d’un écrin de verdure formé par les anciens vergers et potagers. Au sud, subsistent les remparts de la ville médiévale, utilisé comme mur de clôture par les Bénédictines et toujours visibles depuis les fossés.
Comptant plus de 80 moniales à la fin du XIXème siècle, l’abbaye était très connue pour ses “nonnettes”, délicieux pains d’épices que les religieuses fabriquaient.
Les dernières moniales quittèrent les lieux en septembre 2001.