La Nébuleuse, dundée thonier, ce navire représente une des plus belles restaurations de France de voilier de travail !!!
Adaptée aux tournages avec à bord : groupe électrogène 12 kw, électricité stable sur onduleur, matériel de plongée, annexe pneumatique pour tourner en extérieur, pont vaste équipé d’un taud, grand mat à plus de 22 m idéal pour des vues originales et bonne connaissance des contraintes du cinéma (le Dirigeant est un ancien Réalisateur).
Ce navire peut habilement être maquillé pour différentes époques.
Egalement :
• homologation : NUC 1ère catégorie (toutes zones),
• 19m de coque (32 m en totalité), 6 m de large, 370 m2 de voilure de route.
• Capacité d’accueil : 60 personnes à quai, 38 passagers en journée, 18 en nuit (norme étrangère = 12).
• 2 WC, 3 douches, eau chaude et lavabos.
• Chauffage dans tous les locaux.
• 12 bannettes et non de simples couchettes en vis-à-vis. 4 doubles, 2 twins et 6 simples avec pour toutes : sommier à lattes et matelas Bultex, 230 volts individuel (pratique pour charger son tel, etc.), éclairage individuel.
• Très grand carré dans lequel 20 personnes trouvent place pour manger ou échanger. Lecteur CD, MP3, ipad, home-cinéma, écran et vidéoprojecteur, internet.
• Cuisine équipée collectivité : lave-vaisselle, four gaz, plaques de cuisson, frigo, congélo, micro-onde, machine à café, matériel pro…
• Élégance et esthétique majestueuse avec 370 m2 de voilure de ce vrai dundée thonier.
•. Sécurité : l’absence totale de timonerie permet à l’équipage de voir sur 360°. Aucun passager sur le pont n’est dans un angle mort. D’autre part, pour l’esprit du bord, tout le monde sur le pont “est logé à la même enseigne”.
La sécurité toujours : gilets gonflables automatiques, centrale incendie, pompes d’assèchement et d’incendie, alarmes, radios (BLU, VHF), GPS, balise de détresse, radar, AIS, navtex, anémomètre, sondeur, ordinateur avec répétiteur de pont (cartes électroniques et papier), éclairage de pont, 3 cloisons étanches, matériel plongée, radeaux hauturiers, etc.
Les caractéristiques sont décidées : longueur 19 m, tirant d'eau 3 m et déplacement 90 tonnes environ.
La Nébuleuse sera un modèle unique.
A la fin de l’été 49, La Nébuleuse prend son premier contact avec l'eau.
Le temps que les affaires maritimes enregistrent le "dundée La Nébuleuse" et la pêche pourra commencer !
Dès l'été suivant un équipage est constitué : huit hommes et un chien. Le patron est Pierre MARCHADOUR, le second, Roger CADIOU.
La pêche aux thons blancs (thons Germon) a lieu de juin à octobre, la marée dure de 15 jours à un mois en Atlantique Nord ; c'est un métier difficile où les bas de lignes en acier, qu'il faut remonter à la main, scient les doigts des matelots…
Bien vite La Nébuleuse devient le meilleur thonier de Camaret :
La Nébuleuse pratique deux métiers : le thon en été et la drague en hiver.
Cette voilure, une trinquette, une trinquette ballon (ancêtre du spi), une grand-voile aurique, un flèche et un tapecul (voile de dundée), sera utilisée jusqu'en 1972.
En effet, cette année-là, le navire est modernisé. Le pont est refait en Belinga pour pêcher la coquille Saint-Jacques l'hiver ; une grande passerelle en acier est installée ainsi qu'un moteur V8 de 287 chevaux. La voilure est réduite (un tape cul, une petite grand-voile bermudienne et une trinquette).
L'équipage est constitué des habitués qui depuis 1949 n'ont pas quitté le bord. Ils accomplissent des pêches formidables (jusqu’à 19 tonnes en une marée, 740 thons en une journée) ; La Nébuleuse acquiert alors le surnom de sous-marin vert, tant elle est chargée de thons en revenant de mer.
Ses bons services continuent jusqu'en 1987, où la crise frappe durement la pêche… L'armement met en vente, bien que le navire soit encore en état de naviguer.
En 1988, un patron pêcheur de Loguivy-de-la-Mer, dans les Côtes d’Armor, est séduit par La Nébuleuse et devient son nouvel armateur. Albert PÉRON, devenu un des plus célèbres charpentiers de marine bretons, voit partir avec tristesse le dernier navire de son père.
Heureusement, La Nébuleuse tombe entre de bonnes mains : son nouvel armateur l’apprécie vraiment et veut travailler avec elle. Mais la réduction du potentiel de pêche français ne va pas dans ce sens : La Nébuleuse ne pourra plus partir pêcher.
Plutôt que de la détruire pour recevoir une prime, le patron pêcheur en assure l’entretien courant.
C’est en 1990 que la destinée de La Nébuleuse croise celle de Cédric LAGRIFOUL.
En 1989, passionné par les voiliers traditionnels camarétois, l’idée de naviguer sur l’un d’entre eux le “hante”. Il n'a alors que 22 ans. Il cherche en vain un navire à restaurer mais, le plus souvent, il arrive trop tard : il ne reste que des carcasses à visiter.
Un projet pharaonique voit peu à peu le jour, au fil de huit années de travail acharné avec la création d’un chantier naval (Voiles & Traditions) à Paimpol.
1991 - 1993 : dépose des aménagements intérieurs, révision du moteur, premières sorties en mer pour essais et réalisation d’une étude sur la viabilité économique du projet.
Escale au port d’attache, Camaret-sur-Mer, pour refaire entièrement la coque (clouage et calfatage). C’est l’occasion d’une recherche sur le passé du navire. Ensuite, de retour dans les Côtes d'Armor, les “hauts” (pavois et lisse) sont refaits à neuf. L’ancien pont est déposé.
1994 - 1998 : le pont est refait entièrement, ainsi que les superstructures. Les pins qui formeront la mature du navire sont abattus dans la plus haute forêt d’Europe et acheminés jusqu’au bateau.
Les mâts, fabriqués au pied du navire, sont mis en place le 14 juillet 1995, à l’occasion d’une grande fête à Paimpol. Les 30 tonnes de plomb qui forment le lest sont mise en place. La liste des autres travaux engagés est bien longue... Les médias nationaux et régionaux soutiennent le projet.
Des partenaires actifs, publics mais surtout privés, s’engagent.
1999 : début de la nouvelle carrière de La Nébuleuse, elle est désormais un outil au service des entreprises et des particuliers. Elle est le plus grand vieux gréement des Côtes d’Armor et réalise des sorties pour toutes destinations (sa base reste néanmoins Paimpol) avec une prédilection pour l’archipel de Bréhat.
Chaque année des travaux améliorent encore le navire, exemples :
en 2005 le grand mât en lamellé collé creux (haute technologie), en 2009 la cuisine refaite en totalité,
en 2010 le nouveau guindeau, en 2013 la nouvelle bibliothèque en frêne et merisier et une troisième douche,
en 2016 la “ré-homologation” pour 38 passagers au lieu de 28, en 2017 la grand-voile et le tapecul,
en 2019 le bout dehors, la queue de malet, le grand foc, la trinquette, la radio BLU,
en 2020 la nouvelle salle des machines (moteur, groupe électrogène, pompes, etc.),
en 2021 un très grand foc, le changement du pont et de sa structure !!!
Aujourd’hui, grâce à cette ténacité La Nébuleuse est une des plus belles restaurations de voiliers de pêche de France.
Elle navigue de l’Ecosse à l’Espagne et réalise des opérations hors du commun, comme en 2018, avec le transport de Saint-Péran, centième statue de granit (5 tonnes) de la Vallée des Saints, qu’elle prend en Cornouailles Britanniques pour la décharger à Pontrieux en passant par Paimpol.