Puis, sans transition, le regard passe de Cannes à la masse ronde et puissante de l'Estérel dans laquelle se devinent de profondes vallées boisées. Un peu en avant, la montagne du Tanneron que février couvre de l'or de ses mimosas, et dont la croupe descend vers le lac de Saint Cassien. Le massif des Maures est encore assez proche pour qu'aux rayons du soleil levant on puisse voir les formes étranges de ses rochers roses ou violacés.
Et, plus loin, par-delà les Maures, le sommet abrupt du Coudon, derrière Toulon.
Au premier plan, 300 m en bas d'une pente rapide boisée d'oliviers argentés où éclatent les points d'exclamation de quelques cyprès noirs, dans une lumière toscane, l'accueillante vallée, sur la route de Grasse à Draguignan, se couvre de maisons.
Derrière Cabris, avant-garde et sentinelle dans les hautes Préalpes de Grasse, le sommet fascinant des Audides, couronné de pierres sèches, vestige d'un camp ligure.
Le village lui-même étage ses rues étroites et concentriques, entrecoupées de ruelles, jusqu'à l'église et au château fièrement perchés sur le rocher. Mais vers l'arrière, deux vastes prés ombragés de marronniers, offrent leurs espaces libres aux joueurs de pétanque, au cirque Arlette Gruss qui fait annuellement escale ici, au chapiteau de la fête patronale, aux jeux des enfants et à la flânerie des promeneurs.
Cependant, il faut aussi se promener dans Cabris :
On en commence la visite par la place Charles Chauve, pleine de charme et de vie avec ses restaurants, sa fontaine, et, un peu plus bas à droite, un pittoresque vieux puits.
On prend la rue Frédéric Mistral, à gauche jusqu'au panorama. A mi-chemin, on trouve la chapelle St Sébastien, face à la petite place St Exupéry. Cabris n'oublie pas qu'il a été choisi comme lieu de séjour, jusqu'à sa mort, par la mère d'Antoine de St-Exupéry, ni tout le bien qu'elle a fait au village.