Lieu pré-repéré par le réseau Film France
80150
màj : 09/06/2020
Village abandonné de Clédat
19300 grandsaigne
France
Contacter la commission

ALCA Nouvelle-Aquitaine - Site de Limoges

| +33 (0)5 55 77 49 77

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Village abandonné de Clédat
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Crédits : Laurent Moreau
Type de lieu
Environnement
Campagne,
Forêt
Présentation générale

Village abandonné au cœur d’une forêt domaniale de 1 000 ha – au milieu d’un chaos rocheux dominant la vallée de la Corrèze.Le village présente un certain nombre de vestiges en partie restaurés, témoignages du mode de vie rural des siècles passés :
la chapelle Sainte-Magdeleine du XIIe siècle,
un four à pain,une grange à outils,une chaumière,la fontaine du village,la « bonne fontaine » dont l’eau aurait, selon la croyance populaire, des vertus curatives.Des sculptures de l’artiste meymacois Michel Kirsch parsèment le site.

Etat du lieu
Bon état général
Historique du lieu
L’existence du village de Clédat est attestée dès le XIIe siècle. Signalée dès 1164 dans une bulle du pape Alexandre III, la petite chapelle romane Sainte Magdeleine aurait été associée à la "Maison des Pauvres", hospice fondation du prieuré-hôpital Saint Gérald de Limoges. À la tête de ce domaine, un prêtre, un clerc gérait le domaine agricole, et une « domina » chargée de l’hébergement et des soins. Le village s’est petit à petit étendu autour de la chapelle, devenant au fil des siècles un relais pour voyageurs et pèlerins entre les hauteurs du plateau de Millevaches et le pays de Tulle. À l’époque, les déplacements se faisaient majoritairement à pied, et le village était situé au milieu d’un chemin de long parcours entre Saint-Yrieix et Perols. À cette communauté religieuse se sont ajoutés des laïcs, qui firent don de leurs biens et s’engagèrent pour la communauté. Clédat vécut un bel essor jusqu’au milieu du XIIIe siècle, et la chapelle resta une paroisse jusqu’au XVIIe. Les premiers itinéraires en vallée détournèrent ensuite les voyageurs et la fréquentation de Clédat chuta drastiquement. Le village fut alors transformé en prieuré.

Le village s’est maintenu après l’abandon du chemin et la disparition de l’hospice et son rôle d’accueil s’est poursuivi, car la chapelle et une “bonne fontaine” dédiées à sainte Magdeleine ont été un lieu de pèlerinage jusqu’au milieu du XXe siècle.

Seconde guerre mondiale
un haut-lieu de la Résistance corrézienne

Fin 1943, les maquisards de la 432e compagnie de FTP s'installent aux Bordes, en contrebas du village. Le groupe de 25 résistants sera attaqué par les Allemands le 4 mai 1944 ; 2 seront tués, 3 faits prisonniers et déportés, les autres pourront s'enfuir.

Abandon définitif

Le recensement de 1901 montre que le hameau comptait 37 habitants (en 2007, la commune de Grandsaigne ne compte plus que 47 habitants dans les 6 hameaux) répartis dans 6 habitations, dont probablement une ferme de 11 habitants appartenant aux époux Lagoubie-Sénéchaux avec leurs enfants, un domestique et une servante1.

En 1963, le village, à l’écart des routes modernes, et où le relief ne permettait pas la mécanisation de l’agriculture fut abandonné par ses habitants poussés par l’isolement et le manque de commodités, laissant place à la forêt2.
Période de construction
XII° Siècle,
XV° Siècle
Eléments architecturaux remarquables
Bas-reliefs,
Cave,
Cellier,
Chambre,
Cheminée d'intérieur,
Statue
Matériaux
Chaume - Paille - Roseaux,
Façade : Pierre de taille - Calcaire - Craie