Lieux de tournage

Le musée d’Ennery constitue, aux côtés du musée Guimet et des galeries du Panthéon bouddhique, un lieu spécifique sur l’Extrême-Orient, comme il pouvait s'en manifester, en Europe, au cours du dernier tiers du XIXe siècle.

L’hôtel particulier, bâti à partir de décembre 1875, abrite dès novembre 1890, un ensemble de 3000 pièces, exposées au cœur des appartements privés, sur des meubles ou à l’intérieur de vitrines en marquèterie spécifiquement commandées à cet usage. Les ébénistes œuvrèrent à cette «mise en scène», dont Viardot, l'un des plus célèbres, et contribuèrent à faire de cette collection, un véritable ensemble éloquent tant du point de vue de l’histoire du netsuke, de la porcelaine chinoise et japonaise, des masques, que de celui de l’histoire des mythes, orientaux ainsi qu’européens.

Enfin, l’intention d’un legs de la collection à l’État, exprimé dès 1892, témoigne d’une conscience réelle et précoce, de l’intérêt de celle-ci. Émile Guimet, se saisit du dossier, ainsi que Georges Clemenceau, qui devait être l’exécuteur testamentaire du couple d’Ennery, et furent, à eux deux, les garants et fervants défenseurs de l’intérêt exceptionnel du musée d'Ennery.