Plusieurs établissements d’hydrothérapie se sont succédé dès la création de Deauville. En 1921, l’architecte parisien Charles Adda est le lauréat d’un concours organisé par la municipalité pour remplacer l’établissement des bains alors très dégradé. Novateur, son projet intitulé "Les bains pompéiens" s’inspire des modèles de l’Antiquité tout en s’inscrivant dans la modernité par des lignes franches et l’emploi du béton, le tout atténué par un décor de mosaïques polychromes exécutés par les architectes-céramistes Alphonse Gentil et Eugène Bourdet. L’originalité du programme réside également dans l’association au sein d’un même édifice de cabines dévolues aux bains thérapeutiques et de cabines ouvertes sur le rivage. Les premières s’organisent autour de neuf cours intérieures traversées par une allée centrale ponctuée d’abris ; les secondes, bordées par la promenade des Planches, se substituent aux traditionnelles cabines individuelles. L’établissement, qui garantit "toutes les conditions d’hygiène, de confort et d’élégance réclamées par les baigneurs", est alors doté des équipements les plus modernes : 250 cabines dont une cinquantaine luxueuse, alimentées par un double service d’eau douce et d’eau de mer, chaude et froide ; un hammam ; des salles de douches, de bains, de massage, de sudation et de repos.