La Collégiale Saint-Philippe-et-Saint-Jacques est située dans le village de Montréal du Gers.
Elle était rattachée sous l’Ancien Régime à l’évêché de Condom.
La ville compte au nombre des bastides construites à partir de 1250 par Alphonse de Poitiers, quand, après la mort de son beau-père Raymond VII en 1249, il hérita du comté de Toulouse.
La première église alors édifiée était dédiée à la Vierge ; son emplacement correspondait au bas-côté sud de l’église actuelle. Elle-même avait réutilisé les murs d’une maison à deux étages du XIIe ou du XIIIe s., parfois appelée château, dont la partie occidentale était située dans le prolongement des remparts, comme en témoigne encore le mur sud de l’édifice, percé d’étroites meurtrières.
Témoin du gothique méridonial, l’église fut commencée en 1300 : la date est portée sur le pilier de la nef le plus proche du chœur, du côté nord. Si l’essentiel du bâtiment fut construit au tout début du XIVe s., c’est au moment où fut créé le chapitre collégial que furent élevées ou restaurées les voûtes, grâce aux libéralités de Jean Marre, évêque de Condom. Ce furent moins les guerres avec l’Angleterre que les guerres de Religion qui compromirent définitivement la prospérité de la bastide. L’église Notre-Dame semble alors avoir été détruite aux trois quarts, ce qui explique l’importance des réparations du XVIe s., qui justifièrent une nouvelle consécration de l’église en 1537 ; les voûtes furent reprises plusieurs fois, notamment au XVIIe s. (1682) et au XVIIIe s. (1779). Le dernier niveau du clocher date du XVIIIe siècle.
Le plan comporte trois travées de nef avec bas-côtés, une travée de chœur et une abside à pans coupés. Au nord, une absidiole sur plan carré prolonge le bas-côté ; au sud, une absidiole arrondie correspond à l’abside de l’ancienne chapelle.
Elle est en partie fortifiée, d'où son aspect assez imposant. Elle a été restaurée au XVIIème siècle et possède une mosaïque gallo-romaine.
Reste d'un beau portail gothique qui n'a plus malheureusement ses sculptures.
Le chœur et les vitraux ont été réagencés au XIXème siècle.
Elle est inscrite au titre des monuments historiques