54976
màj : 21/08/2019
Ancien cloître de Saint Savin
65400 Saint Savin
France
Contacter la commission

Commission du film Occitanie / Ciné 32 : Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Ariège

| +33 (0)6 86 78 73 36

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Crédits : josiane bled
Légende : 09/08
Crédits : josiane bled
Légende : 09/08
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Légende : 09/08
Crédits : josiane bled
Légende : 09/08
Crédits : josiane bled
Légende : 09/08
Type de lieu
Environnement
Village
Présentation générale

L’église de Saint-Savin a été construite au XIIe siècle. Son aspect est imposant. Longue de près de 42 mètres et large d’environ 30 mètres, elle est orientée comme la plupart des édifices romans. Son plan en croix latine est composé d’une nef courte, d’un transept développé et de trois absides accolées voûtées en cul-de-four. La nef est divisée en trois travées de longueurs inégales.

LA COUPOLE

A la croisée de l’église, s’élève la tour lanterne octogonale construite au XIVe/XVe siècle. Reposant sur quatre trompes, voûtée d’ogives à huit quartiers rayonnants, cette tour a permis d’éclairer l’intérieur de l’abbatiale grâce à quatre hautes baies gothiques. Sous ces baies sont encore visibles les fenêtres romanes enfouies sous les combles après la surélévation de la fin du Moyen Age. Le clocher se termine en éteignoir.

LES MURS

Les murs de l’abbatiale sont bâtis en grand appareil de pierre calcaire. L’épaisseur est variable selon les endroits : de 1,60 m environ pour le transept jusqu’à 3,30 m pour le mur du porche d’entrée. A l’extérieur, douze contreforts (évoquant peut-être les douze apôtres) soutiennent la poussée des voûtes. Quelques marques de tâcherons sont visibles surs les murs du transept sud. A l’intérieur, à noter la présence de rares peintures murales peu lisibles.

LE CHEVET

Le chevet est la partie romane la mieux conservée de l’édifice. Situé au dessus de la route, soutenu par six contreforts, il n’a pratiquement pas changé depuis le XIIe siècle, hormis la surélévation gothique. Extérieurement, la corniche possède quelques modillons sculptés et deux des cinq fenêtres du chevet sont pourvues de chapiteaux historiés. Intérieurement, seuls les chapiteaux de la fenêtre centrale de l’abside sont sculptés de sortes d’atlantes et de têtes d’animaux.

LE PORTAIL

En plein cintre et à profondes voussures soutenues par neuf colonnes et fausses colonnes de chaque côté, il paraît avoir été retouché lors des restaurations des XVIIe et XIXe siècles. Le tympan roman, entouré d’une frise de palmettes, a malheureusement été martelé ; on y reconnaît le Christ en Gloire dans la mandorle, bénissant, portant le nimbe crucifère, revêtu d’habits sacerdotaux, encadré par les symboles des quatre Evangélistes.

LE MOBILIER

Le mobilier conservé dans l’église de Saint-Savin est l’un des plus remarquables de la Bigorre.
– Une des pièces principales est le tombeau de saint Savin (datable des XIIe ou XIIIe siècles) utilisé aujourd’hui comme maître-autel.
– Sur les murs du chœur sont accrochés deux grands panneaux de bois peints racontant la vie de saint Savin. Composés chacun de neuf tableaux, datables de la fin du XVe siècle, ces magnifiques peintures sur bois témoignent de la dévotion à saint Savin.
– En face de la chaire se trouve un émouvant Christ en bois daté du XIVe siècle connu pour son réalisme et la paix qu’il inspire.
– Au fond du chœur, derrière le tombeau de saint Savin se trouve une des pièces maîtresse de ce patrimoine hors du commun : le ciborium – ou tour eucharistique – en bois doré de près de six mètres de haut. De plan hexagonal, cette tour du XIVe siècle s’élève sur trois niveaux très ajourés. L’intérieur du rez-de-chaussée est décoré de peintures représentant l’Agneau Pascal et six anges musiciens portant des instruments d’époque. Il contient depuis mai 2005 le nouveau tabernacle réalisé par David Pons.
– L’orgue de Saint-Savin date de 1557. C’est l’un des plus anciens de France. Abandonné sous la Révolution et pillé d’une grande partie de sa tuyauterie, il est à l’état de ruines en 1861. La restauration à l’identique de cet orgue sera menée à bien par Alain Sals et Charles Henry, facteurs d’orgues à Entrechaux (84) en 1995-1996.
– A proximité de l’orgue, près de la petite porte d’entrée percée en 1869, se trouve le bénitier dit “des Cagots”. Il proviendrait de l’ancienne église paroissiale Saint-Jean. Selon les historiens sa datation oscille entre le XIIe et le XVe siècle. Deux personnages frustes portent la cuve d’eau bénite les mains posées sur les hanches. Le terme de Cagots était utilisé dans le sud ouest de la France pour désigner des personnes différentes de la population locale et mises à l’écart. Des portes ou des bénitiers leur étaient réservés dans les églises.
– L’ancien maître-autel (aux marbres variés et angelots ailés) est placé depuis la fin des années 1970 dans la chapelle de la Vierge. Daté du XVIIIe siècle, il s’apparente au travail des frères Mazzetty. A l’arrière, à noter un beau retable en bois scupté des XVIe-XVIIe siècles sur lequel se trouvent deux toiles évoquant l’Annonciation et la Nativité. Sur la voûte, des peintures de Jean Chavauty (milieu XIXe siècle) représentent l’Assomption de la Vierge Marie et dans des médaillons sainte Anne et saint Joachim, saint Joseph et le Christ. La verrière de cette chapelle a été réalisée par Alain-Jacques Lévrier-Mussat en 2007. Elle s’inspire d’un passage du Livre de l’Apocalypse.

Etat du lieu
Bon état général
Période de construction
XII° Siècle,
XIV° Siècle,
XIX° Siècle,
XVI° Siècle,
XVIII° Siècle
Style dominant
Architecture régionale traditionnelle,
Art Roman
Eléments architecturaux remarquables
Cour